Mon pays, courage
POEME
Mon pays, courage
Mon pays,
Tu es plein de riz
Mais confisqué et gaspillé en furie
Par une politique poignée d’écuries
En mal de foin.
Tes champs, pleins de mil et d’ananas
Sont cependant envahis d’amas d’herbes en tas
Parce que vides de daba
Alors que désespérément là
Attendent de vigoureux bras.
Tes filles dament le macadam
Irriguant ton cœur de maladies sans âmes.
Tes fils étripent leur intégrité
Et rampent sous la boue immonde de l’indignité.
Tu pleures… ô mon pays !
Pour toutes ces plaies qui lacèrent ta vie
Qui te rongent, te déchirent…
La nature, stérile, cruelle, qui t’endeuille...
Mais assez !
Tes fils se font la guerre dans l’hilarité.
La fraternité, imbibée des saveurs de solidarité,
Mêle ses forces aux doux pétales de l’amour
Pour jeter un brin de flamme dans ton froid néant obscur.
Certes, la nuit est longue. Mais demain
Le soleil, tes fils, se réveillera,
Eblouissant d’aura.
Garde courage.
Tu triompheras
Sans ambages.
Mon pays, cher pays
Courage.
Arrive un demain sans sombres nuages.
Abdou ZOURE