Les Nouvelles de Zouré

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A Lady, les récoltes sont prometteuses

La saison pluvieuse au mois de juin, avait donné des frayeurs. Mais 5 mois plus tard, les mines sont réjouies à Lady, hameau de culture situé à une centaine de kilomètres de la capitale Ouagadougou.

 

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Ablassé, quinquagénaire, à Lady, a le sourire aux lèvres en ce mois d’octobre 2018. Il contemple avec plaisir son champ de maïs jauni et dont la plupart des tiges ont été délestées de leurs épis. Le champ de sorgho rassure également. Les épis rouges font ployer les tiges. Actuellement, il s’occupe de son champ de pastèque, qui doit lui procurer des revenus d’ici le mois de novembre ou décembre.

 

Pour lui, les récoltes s’annoncent bonnes. Du reste, la marmite à la maison chante déjà au son du haricot qui attend d’être ramassé. Les mines n’étaient cependant pas si réjouies en début de saison.

 

Pas de trace de l’Etat

 

 

Lorsque les premières pluies sont tombées, ils ont semé. Mais les nuages ont ensuite disparu  du ciel, les laissant dans le plus grand désarroi. Le ciel restera vide et aride tout au long du mois de juillet, avant de se remplir à la fin. Ils ont encore semé. Et cette fois-ci, les pluies ont décidé de tomber sans réserve, gorgeant d’une eau inutile les petits pieds qui germaient. Ceux-ci finirent par jaunir,  une teinte catastrophique pour tout paysan.

 

Alors, lui et les autres habitants du hameau de culture ont dû recourir à l’engrais, parfois en s’endettant, pour voler au secours de leurs cultures. Ils ont eu raison car quatre mois plus tard, les résultats sont palpables. Mais ont-ils reçu un quelconque soutien étatique, comme s’est engagé le chef de l’Etat, dans le cadre du « renforcement des capacités d’adaptation des populations pauvres et des groupes vulnérables à l’insécurité alimentaire » ?

 

Non, répondent les habitants de Lady. Ils ont juste entendu parler d’un soutien apporté à des chefs de famille. Mais c’est de l’autre côté de la rive du fleuve Nakambé, loin de Lady.

 

Qu’à cela ne tienne, ils remercient Dieu d’avoir fait pleuvoir jusqu’en octobre et sont contents que la maxime populaire se vérifie : il n’y aura point de famine lorsqu’il pleut abondamment !

 

Abdou ZOURE



09/10/2018
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